J’appartiens à une génération d’enfants qui a grandi avec un cri de fond: « Libérez Mandela ». Sur les murs, dans les chansons… on parlait toujours d’une personne qui était emprisonnée depuis plus de 20 ans. On se demandait, au cœur de notre jeune immaturité, quel crime avait-il commis pour mériter un tel châtiment. Quand on a appris que sa grande faute était celle de défendre les droits humains contre l’injustice sociale et contre la ségrégation raciale on a fait de cet « inconnu » notre représentation de changement pour une société que nous n’aimions pas, notre symbole d’humanité pour éradiquer les bassesses humaines.
Le temps passé on a vécu la récupération de la figure de cet homme singulier, ce combattant de l’Humanité, dont le nom, rappelons-nous, a été effacé il y a à peine 5 ans… des listes de terroristes des États Unis et du Royaume Uni. Et nous voilà qu’aujourd’hui, nous sommes prêts à rendre hommage à Madiba, quand sa vie s’est éteinte à l’âge de 95 ans, hier le 5 décembre 2013. Curieuse coïncidence, nous fêtons dans notre pays, le 6 décembre, la journée de notre première Constitution, âgée déjà de 35 ans, et qui met en relief les droits et les obligations que nous, les Espagnols, nous avons décidé consacrer en 1978.
Parlons, alors de liberté, du « pouvoir pour le peuple« , de ce cri qui doit résonner encore et qui restera comme un échos tant qu’il y aura un endroit abritant l’injustice dans notre monde:
« Amandla Ngawethu! »
La mémoire de Mandela nous aidera toujours à y arriver.
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