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Appel général: la 14ème séance débute

petit prince

Un bureau de travail tout prêt, un guide exceptionnel -Le Petit Prince-, une lumière chaleureuse…. Tout est bien préparé pour commencer notre 14ème étape de cette modeste épopée littéraire que c’est l’Atelier de Littérature Française

Nous nous préparons à “ouvrir” la 14ème année de l’ATELIER DE LITTÉRATURE D’EXPRESSION FRANÇAISE… Quel bonheur de nous revoir, de vous revoir à l’autre côté de l’écran, chers visiteurs de ce « journal de bord » qui est ce blog de littérature, de pouvoir vaincre nos mésaventures et la « normalité » de notre quotidienneté et courir à notre/votre rencontre, comme chaque année debut octobre, pour caresser à nouveau les pages de nos prochains livres et pour y trouver l’espace à une vie réinventée, élargie jusqu’à l’infini à partir des histoires toujours surprenantes, toujours inépuisables faites des petites taches noires devenues mots et idées à force d’imagination et de notre volonté des lecteurs.

C’est l’occasion de mettre à jour nos lectures estivales, et nos envies des découvertes viendront comblées d’un passé récent et d’un avenir à accueillir les bras ouverts.

Une fois de plus. crions de toutes nos forces ce slogan-moteur qui nous pousse vers l’action:

SOYONS LIVRES…

 

affioche

Pour cette occasion on a dessiné une affiche qui cherche à inviter tout le monde à nous joindre dans cette aventure.

Cette année nous y serions « les classiques » membres de l’Atelier et aussi de nouveaux participants qui c’est sûr vont apporter de la fraicheur, de la passion et de bonnes idées à nos réunions. C’est le cas de Lara, une jeune étudiante de Français à l’Université, à qui nous saluons depuis ces pages.

La séance nous a permis d’échanger des titres lus pendant l’été et de définir un peu le programme des lectures pour cette année… Bien que nous sommes toujours à l’attente des surprises et de nouveautés littéraires et que pour cette raison nous laissons toujours une place aux derniers Goncourts. Renaudot…. et d’autres prix, « les dés sont jetés ». Voici notre sélection inspiré en partie par les opinions des auteurs que nous apprécions beaucoup comme Abdellah Baïda, Abdellah Taïa et d’autres et dont les dates de lecture seront affichées dans notre calendrier des séances de la marge droite.

Un petit moment pour faire un hommage à l’éternel Charles Aznavour qui nous a quittés pendant la nuit, silencieusement, d’un 30 septembre 2018 et qui nous a proportionnés des moments fecundes de danse entre la poésie et la musique. On l’a écouté, bien émotionnés, pendant sa dernière entretien chez France 5 trois jours avant sa mort. Voici une de ses interprétations de sa « Bohème »:

 

Au moment d’écrire la chronique de cette séance on a connu la mort de Montserrat Caballé qui nous a aussi faire rêver avec sa voix sans égal. Nous avons choisi son « Pray of the World » interprétée avec le compositeur Vangelis lors de la cérémonie d’ouverture des sixièmes championnats du monde d’athlétisme, en 1997 à Athènes,

carmelo

Pour finir on a eu même le temps « de s’indigner » merci au travail de Carmelo qu’une fois de plus nous a régalé ses impressions générales à propos de la lecture cet été du recueil de petits histoires « Voix d’auteurs du Maroc » que nous allons analyser la prochaine séance et qui va nous servir d’introduction de ce livre.

Après la lecture du recueil de récits que ce collective de écrivains a fait, en déployant tout son talent, il faut souligner qu’ils ont bien réussi à nous montrer les fentes profondes qui torturent et menacent les gens marocaines sur le point de déchainer un grand écroulement social.

Nos auteurs depuis l’univers littéraire ont été capables de faire un analyse des problèmes meilleur que ne le pourrait faire n’import quel étude sociologique spécialisé. D’où son grand mérite.

Il va de pair que tous ces petits récits-là enferment une réprobation sévère du système politique et social marocain et de toutes les conduites pernicieuses ainsi que des conséquences pénibles qui en découlent. Et bien sûr que nos auteurs ont réussi à nous faire participants de leurs sentiments d’indignation.

Ils nous montrent tout un ensemble de petits morceaux qui composent une grand œuvre harmonieuse à la manière du tableau du Jardin des Délices du Bosco, où chaque petit coin est indispensable pour laisser constat de toutes les misères humaines.

À vrai dire, après la lecture de ces histoires on reste muet. Rien à ajouter, autre qu’un soupir ou un sanglot emphatique et profond. Mais avant de nous écrouler, à cause de l’injection de pessimisme reçue, et puisque notre état d’âme reste encore vif, il nous impulse à nous poser la question : Y a-t-il quelque chose à sauver au Maroc, ou quelque chose capable de se sauver elle-même ? Bien sûr qu’on parle de valeurs humaines. On parle de personnes (non pas de n’import quelque chose). Et en premier, si j’ose dire ce sont nos auteurs qui sauvent le Maroc. Malgré toutes les barrières, tous les obstacles de nature différente, ils sont capables d’en sortir et émerger comme la sève nouvelle nait de la cendre du volcan ; et ils le font pour représenter sa terre.

Chers amis les écrivains, depuis l’autre coté de la Méditerranée on comprend votre indignation. On observe chez nous les mêmes misères humaines (« Celui qui est sans pèche, à jeter la première pierre »). Nous tous en Europe sommes mal placés pour critiquer. Peut-être que c’est une question de dégrée de sensibilisation. Et vous en avez beaucoup. Et toutes les familles qui ont su vous élever en ont aussi.

Malgré la toile d’araignée qui entoure le propre monde, vos cerveaux se sont en sortis d’eux-mêmes pour construire ensuite de l’extérieur un monde propre. Et c’est parce que les sages que vous êtes avez le besoin d’échapper de vous même afin de ne pas vous abandonner à l’autosatisfaction. D’où l’analyse profond et la critique féroce vers votre pays à travers vos textes.

                                                            *   *   *

Tous les auteurs, chacun son style, découvrent pour le monde les faiblesses les plus condamnables de leur pays. Et voilà que je vais montrer mes préférences, sans pour autant mépriser pas du tout le reste d’auteurs : Il y a, d’une part, Abdelkhaleq Jayed (pp. 101-109 ; Il couve à la terre un feu qu’elle ne peut éteindre), lequel, avec un style direct qui s’approche du naturalisme. L’auteur nous décrit en détail et au moyenne d’un ton de plainte claire, tous les ambiances les plus marginales de la société, en employant un langage très chromatique et agile.

Un peu moins dur, plus sobre et avec un style journalistique, Zakia Daoud (pp 61-64 : Ce qui m’indigne) se manifeste pour dénoncer la manipulation (perversion, dans la bouche d’un sociologue espagnol) du langage politique et économique qui essai de tromper les citoyens.

Il y a aussi Najat Dialmy (pp. 65-70 ; Justice, Juste ciel !), dans la même ligne de pensée. Cette nouvelliste, via d’une petite histoire, expose l’indignation des citoyens à cause de l’hypocrisie de l’État qui nous exploite sans cesse.

Et Rita El Khayat (pp. 71-78 ; Indignée, je suis, pour Casablanca, ma ville !) avec un langage affectif dynamique et direct aussi, et que cela pourrait bien être le complément de l’argument de A. Jayed, décrit entre des lamentations les ambiances insanes de la rue.

D’autre part et avec un style plus subtile, se situent des auteurs comme Abdellah Baïda, Taha Adnam où Abdelhadi Saïd. A Baïda (pp.31-36 ; Tous médecins !), nous a offert une petite histoire bien construite, de certaine tendance kafkaïenne pour exprimer l’angoisse et l’impuissance des malades méprisés et abandonnés par la médicine et l’administration. (Il faut dire à ce sujet que ce sont plusieurs les auteurs vraiment inquiétés par la démarche pénible que la médicine poursuit au Maroc).

Adnam (pp. 17-22 ; Lettre différée) se dirige sereinement en vers à un supposé terroriste potentiel, pour le faire réfléchir. Le poème est plein d’ironie, de dramatisme et d’une force indiscutable.

De sa part, A. Saïd (pp. 147-151 ; Voyage nocturne sur l’asphalte) nous présente un extraordinaire poème en vers aussi, profondément psychologique et avec un style allégorique à travers duquel un supposé jeune se bat entre l’intégrisme et l’amour de la réalité matérielle représentant en fin une lutte contre soi-même à la recherche d’une personnalité renouvelée. Et finalement, son futur reste encore à écrire.

En outre, et encore dans la même ligne subtile, Sabine Wollbrecht (pp. 185-190 ; Extérieur. Nuit) nous offre un dialogue cinématographique avec un style moderne entrecoupé et tout à fait inquiétant où il est plus important ce qui n’est pas dit que tout l’exprimé par les personnages.

Il est très intéressant aussi l’histoire entremêlée avec réflexions, écrite par Ahmed Ismaïli (pp. 91-94 ; À l’hôpital). Au sujet de la médicine, mais avec un style plus direct que celui de A. Baïda, Ismaili emploie l’ironie pour opposer l’impunité des puissants face à la situation d’insécurité que le peuple subit, puni par la maladie et abandonné de l’administration : « C’est l’État qui a le droit de mutiler les citoyens ».

Si j’ose dire le récit de Reda Sadiki (pp. 143-146; La préma des Orangers) même que celui de Moulay Seddik Rabbaj est le plus impactant, le plus triste. Quant le premier, encore à propos de la médicine la narration se développe dans une atmosphère sanitaire. Il est décourageant de voir mourir les enfants à l’hôpital, devant les yeux des spécialistes, tout à fait impuissantes, à cause du manque des moyens élémentaires. À l’égard du deuxième, de Rabbaj (pp. 153-158 ; Dévastation) son originalité réside au sujet du récit : les réseaux sociaux. La simplicité dans le style pour décrire avec réalisme la vie quotidienne contraste avec sa fin tragique qui nous retient le souffle.

Mais il y a aussi des auteurs qui perçoivent dans l’avenir un halo d’optimisme, malgré la crudité qui montre la réalité actuelle :

C’est le cas du récit de Khalid Lyamlahy (pp. 117-122 ; La dernière librairie), dont le protagoniste ose fonder une librairie pour lutter contre la vague de négligence vers la lecture installée dans la population.

L’optimisme qui enferme l’envie de poursuivre la lutte à contre-courant se montre aussi dans d’autres histoires. Il y en a deux dont les protagonistes optent pour changer la situation du pays de l’intérieur, en renonçant à habiter en Europe : il s’agit des récits de Latifa Tayah (pp. 175-184 ; Maroc, mon amour), où se confrontent la vie privée et la solidarité et la lutte politique et sociale ; et celui d’Amed Massaia (pp. 123-128 ; Au nom du printemps arabe), qui parle d’un fils de l’émigration qui rend visite le Maroc par la premier fois. Le choc culturel lui fait réfléchir beaucoup. Finalement il prend une décision risquée.

Une mention à part méritent, toujours de mon point de vue, quelques auteurs qui ont choisi pour leurs textes des sujets tout a fait d’actualité universelle :

  • L’homosexualité (Hicham Tahir ; pp. 163-169 ; Carine). La sortie du placard traitée avec un style moderne, où les personnages se superposent, métaphore de la confusion que la société prétend inculquer dans l’esprit des personnes homosexuelles.
  • L’expression naturelle de la sexualité (Moktar Chaoui ; pp. 51-56 ; L’indignation par ricochet). La difficulté de manifester l’amour dans une société qui réprime la nature du sexe, en raison de l’autorité religieuse.

J’en reviens au débout de ce petit commentaire, pour réitérer qu’à mon avis tous les textes contenus dans ce livre ont ici sa place nécessaire afin de composer un puzzle où personne ne doit manquer avec le propos de garder l’unité, la même dont nous tous avons besoin pour lutter contre les injustices. Le fait d’avoir certaines préférences est simplement une question de nuances. Peut-être qu’une relecture pourrait changer les priorités.

                                                            *   *   *


Somme toute… On est déjà prêts à aborder une nouvelle année lectrice… On vous attend tous et on souhaite de bonnes lectures pour épicer et rendre savoureux ce cours littéraire 2018-19.

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