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Nos quatre voix… Pour « Trois voix… »

Nous avions dédié la séance du 9 Mars à échanger nos avis et impressions à propos du livre « Trois voix pour un Crash », un récit choral, issu de la rencontre de trois écrivains – Abdellah Baïda, jean Zaganiaris et Mamoun Lahbabi- qui ont décidé d’écrire chacun une histoire en partant du même début: un accident d’avion subi par le protagoniste, Ali. Dans un jeu capricieux avec le hasard, propice à l’imagination de ces écrivains, son destin prévisible sera définitivement altéré. Trois histoires, trois vies pour un même personnage, trois occasions de profiter d’une bonne et intelligente littérature, qui ont constitué l’une des rencontres de l’Atelier de Littérature Française les plus intenses. Nous vous proposons maintenant le contrepoint de quatre de nos amis/amies : Antonio, Begoña, Carmelo et Paqui..

La voix de Antonio

Avec ce titre, trois écrivains marocains contemporains – A. Baïda, J. Zaganiaris et M. Lahbabi – se sont engagés, comme dans un jeu littéraire, à écrire trois histoires qui ont en commun le début, comme une sorte de préambule à partir duquel les trois auteurs partent et dans lequel il nous est présenté le protagoniste Ali, douloureusement séparé et avec un fils adolescent, prêt à prendre un vol pour la capitale du Burkina Faso afin de conclure un contrat avec une importante entreprise. Bien qu’il se soit déjà déplacé à Ouagadougou plusieurs fois, il est anxieux, comme s’il avait une étrange prémonition.

Cependant, les trois histoires diffèrent considérablement dans le portrait psychologique du protagoniste, dans la voix narrative et le temps du récit, dans l’approche de l’intrigue, dans le style et, bien sûr, dans la fin.

Dans la première nouvelle, intitulée Un baobab sur la poitrine,…

A. Baïda utilise deux narrateurs différents : le premier est un narrateur omniscient qui nous montre en flash-back la vie d’Ali avant l’accident : ses études d’ingénieur, sa relation amoureuse et son mariage avec Nouzha, une femme au caractère bien trempé qui lutte contre le machisme et qui finit par décliner ses devoirs maternels à Ali, jusqu’à la séparation traumatisante… Puis un autre narrateur apparaît – un personnage témoin – qui occupe le siège à côté d’Ali et dont nous ne connaissons pas  l’identité – curieusement, il s’appelle Hamid, comme son meilleur ami – jusqu’à la fin du trajet ou plutôt jusqu’au crash . Tous deux sont les seuls survivants de l’accident d’avion en pleine jungle, coincés entre les branches d’un baobab, « l’arbre de la parole et de la vie », qui acquiert une valeur symbolique, car avant le dénouement final, aux tonalités clairement mélodramatiques, Ali, dans ses quelques instants de conscience, lui parle de sa vie.

Dans Voulez-vous diner avec moi, ce soir?, de J. Zaganiaris….

…le narrateur omniscient présente le protagoniste Ali comme un imbécile cynique qui se soucie peu de la littérature, obsédé par le fait de flirter et de passer la nuit avec une femme blonde d’une quarantaine d’années, Zineb, une écrivaine qui va présenter son premier roman existentiel, inspiré d’une nouvelle de Sartre, au Salon du livre de Ouagadougou. À partir de ce moment, il y a une transition dans le récit, avec une situation bizarre, absurde, où l’humour et l’ironie, à la limite du sarcasme, sont utilisés par l’auteur pour critiquer l’intransigeance, le machisme, les faux savants, les valeurs rances qui s’opposent à la modernité : un commando terroriste – Le G. A.P.U.L.P. – qui défend une littérature marocaine pure, incarnée par quatre auteurs, et exclut toute œuvre d’influence étrangère et surtout féminine, prend en otage tout les passagers. 

L’attitude de défi de l’écrivaine, qui affronte courageusement les terroristes après qu’ils ont abattu un jeune écrivain, provoque un changement dans l’attitude d’Ali, une évolution qui le rend digne, en confrontant le chef du commando terroriste, qui tire et provoque l’accident.

L’auteur lui-même apparaît dans l’histoire et justifie la fin heureuse, et Ali est même récompensé : une journaliste « blonde », dont le mari vient de lui annoncer qu’il l’a quitté, l’invite à dîner parce qu’elle ne veut pas passer la nuit seule.

Le troisième récit, Terreur de vivre, de M. Lahbabi, ….

…rappelle le genre des livres de voyage, des apologues et des contes orientaux – Les Mille et une nuits, Calila e Dimna… -. Il faut souligner le style poétique soigné et parfois magnifique, le rythme lent de la narration qui donne la sensation que le temps s’est arrêté, la valeur symbolique du désert et de son immensité face à la futilité de l’homme « civilisé ». 

Contrairement aux deux récits précédents, le protagoniste Ali devient le narrateur de son pèlerinage à la recherche d’aide pour sauver les passagers de l’avion qui s’est écrasé dans le désert, dans un endroit perdu, loin de toute oasis et de la civilisation moderne. Ce périple dans le désert et le mode de vie des habitants d’une petite oasis perdue qui l’accueillent pendant plusieurs jours, bien qu’ils souffrent d’une grave épidémie, vont transformer Ali, qui entreprend un processus intérieur de recherche de lui-même, de principes éthiques et moraux qu’il trouve dans l’attitude solidaire, philanthropique et altruiste…. de ces gens humbles qui vivent ensemble fraternellement et font face à l’adversité d’une manière admirable, non conventionnelle et, surtout, totalement opposée à l’attitude matérialiste et égoïste dont font preuve les passagers lorsqu’Ali et trois villageois arrivent avec de la nourriture et de l’eau pour les aider.

M. Lahbabi écrit une allégorie contre l’égoïsme, la malveillance, la cupidité…, une allégorie sur la condition de l’être humain, montrant deux visions différentes qui nous feront sans doute réfléchir sur le sens de notre existence, de notre passage dans le monde.

La voix de Begoña

La lecture du livre m’a laissé beaucoup de questions ouvertes que je voudrais lui poser aux auteurs…

  • Qui a choisi le texte duquel sont parties leurs histoires? 
  • Quelles étaient les règles à respecter? 
  • Étaient-ils au courant du nom du dernier film espagnol  « La société de la neige » avant de choisir le nom du roman?

Au-delà de ces questions, on trouve trois histoires complètement différentes dans lesquelles on peut reconnaître chacun des écrivains.

Abdellah Baïda centre son récit sur la facilité de parler de nos sentiments avec un inconnu, qui devient le narrateur à l’occasion de son histoire, mais aucune trace de la femme blonde dont on parlait dans le texte commun: liberté absolue… Avec une virtuosité incroyable et un style distinctif, Abdellah raconte une histoire fictive pleine de sentiments sans les décrire.

 Jean Zaganiaris se régale avec les descriptions physiques de ses personnages. Au début de son récit, on avait l’impression d’être face à une histoire à l’eau de roses, jusqu’au moment de l’entrée en scène de la G.A.P.U.L.P… Là, je trouve un petit clin d’œil au roman « Testament d’un livre ». 

Mamoun Lahbabi,  m’a surpris cette fois- ci parce que je pensais qu’il allait créer une histoire d’amour, à son gré, mais au lieu de faire cela, il décide de créer un nouveau scénario sous prétexte de parler de la qualité humaine, un sujet qu’il maîtrise à la perfection.

J’espère que ces histoires vous ont plu autant qu’ à moi.

On résoudra tous ces énigmes le prochain vendredi 1er mars!!

La voix de Carmelo

Tout d’abord, il faut souligner qu’Abdellah Baïda, Mammoun Lahbabi et Jean. Zaganiaris, comme cofondateurs du Cercle de Littérature Contemporaine sont déjà habitués à collaborer depuis longtemps dans la coordination et la mise en place d’autres projets intéressants, comme Voix d’auteurs du Maroc (éd. Marsan, 2016) ou Voix d’auteurs du Maroc. Nos Indignations (éd. Marsan, 2018), deux livres qui ont visité notre atelier et qui ont été commentés à l’époque.

Mais le livre qui fait l’objet de ce commentaire actuel  possède, à mon avis, des éléments qui lui confèrent un caractère différentiel. Le premier d’entre eux c’est qu’il s’agit de trois récits ayant le même point de départ. Le deuxième fait référence à la grande harmonie et à la coordination entre les auteurs, qui ont voulu composer trois histoires complémentaires. Et le troisième est que toutes les trois ont un caractère moralisateur, universel dans l’espace et dans le temps, qui nous interpelle, nous invitant à réfléchir sur les relations humaines et sur l’engagement social et personnel.                

 *     *    *

En regardant le livre en question, j’ai été positivement frappé par l’unité d’action par rapport à l’objectif du livre. À mon avis, les auteurs tentent de refléter, chacun dans son propre style et dans son esprit, la diversité quant à la réponse psychosociale de notre espèce dans des situations-limite ou d’extrême gravité. Et même si c’est trop audacieux de ma part d’ignorer une analyse préalable pour arriver trop vite à la fin, je dirai sur un coup de tête que j’intitulerais chacune des trois histoires de cette façon:

La première histoire, d’A. Baïda, signifie simplement Vivre un Crash. Son contenu répond absolument à un événement violent, traumatisant et inattendu, capable de mettre gravement en danger et de provoquer la mort. La deuxième histoire, de J. Zaganiaris, pourrait bien s’appeler Vivre En Depit du Crash. Il s’agit d’une histoire aux aspects même tragicomiques, qui anticipe subtilement une fin heureuse. Enfin, l’histoire de M. Lahbabi nous invite à Vivre Loin du Crash. Cet écrivain plonge avec maîtrise dans la psychologie des personnages et dans l’interculturalité, comme il l’a déjà fait dans certains de ses romans. Dans cette histoire, ces deux aspects se rejoignent. L’auteur nous éloigne progressivement du « Crash », au point que cela devient presque insignifiant dans le développement de l’histoire.

Les trois histoires sont construites de telle sorte qu’elles sont interdépendantes et forment un tout très significatif d’une forte connotation existentielle, où l’éthique jouera un rôle important, faisant l’individu tout à faite responsable de ses décisions et de ses actes. Et c’est à ce sujet que je voudrais m’étendre dans chacun des récits :

A la fin du récit d’A. Baïda, Un Baobab sur la poitrine

Ali, le protagoniste, avait le sentiment qu’il ne lui restait  que quelques heures à vivre. Jusqu’à présent, le lecteur le considéra comme un homme respectable. Cependant, Ali avoua à son compagnon de voyage – étant tous les deux seuls survivants d’un accident d’avion -, qu’il avait payé un tueur à gages pour assassiner sa femme, admettant qu’il le regrettait et il demandait de tout faire pour empêcher le meurtre. De cette façon, il transféra à son compagnon toute la responsabilité et le devoir moral de le faire. Seule la situation extrême de l’accident fut déterminante dans cette décision. Son compagnon, qui ne put empêcher la mort de la femme, maintint toujours des doutes sur le motif de sa mort et s’en souvint à jamais, portant en lui le sentiment de n’avoir pas pu empêcher ce possible meurtre. 

(C’est une belle  métaphore « avoir un baobab sur la poitrine » pour exprimer un grand sentiment de culpabilité ).

Dans le récit de J. Zaganiaris, Voulez-vous diner avec moi, ce soir ?

… l’auteur utilise des situations comiques et tragicomiques pour mettre en évidence certaines attitudes personnelles sur lesquelles nous devrions tous prendre position.  

Premièrement, Ali ne tint pas compte du talent possible de sa compagne de voyage lorsqu’il apprit qu’elle avait écrit un livre à partir d’une œuvre de J.P. Sartre, un auteur qu’il ne connaissait pas. L’attitude machiste d’Ali, qui considérait la passagère comme une femme-objet, ne valorisant que sa beauté, surprend le lecteur, vu qu’au début de l’histoire il semblait une personne honnête. Comme dans la première histoire, nous sommes encore une fois trompés par les apparences sur la personnalité du protagoniste.

Lorsque Zineb lui apprit qu’elle était mariée, qu’elle était mère, que ses enfants occupaient une grande partie de son temps, mais qu’elle s’inquiétait de les avoir laissés à Casablanca, parce que son mari insista pour qu’elle se rende  à Ouagadougou, où il l’attendait, Ali, loin de l’estimer comme une « super-femme », éprouva une grande déception, car il était contraint de renoncer à une soirée frivole en sa compagnie. Et ce n’est pas tout : à partir de ce moment-là, la conversation lui était insupportable, car elle ne servirait pas à la séduire.

Mais lorsque la situation extrême de la prise d’otage survint, et que le courage de la belle femme se manifesta en affrontant les ravisseurs qu’elle démasqua par son discours contradictoire, elle reçut le soutien d’Ali qui, bien qu’ayant été déçu auparavant, privilégia immédiatement la solidarité avec sa compagne, mettant ainsi la propre vie en grand danger. Ce changement d’attitude et de comportement fut sans doute dû au fait qu’il se sentit lui-même concerné, car si l’insurrection de Zineb pouvait mettre en péril le passage, il semblait cependant être la seule solution, compte tenu des circonstances.

De plus, il semble, d’après le contexte, qu’Ali fut également séduit par la cohérence du discours de Zineb par rapport à celui des pirates de l’air, car elle montra que les revendications du groupe terroriste étaient pleines de contradictions, tant dans leur défense de la pureté littéraire par l’utilisation des armes que dans leur croyance que la fin justifie les moyens.

En définitive, il semble qu’Ali fut séduit par Zineb non seulement pour sa beauté: mais aussi pour son talent et son courage. Quant à lui, il fit ressortir le meilleur de lui-même, assumant une responsabilité de citoyen qui contribua finalement à la libération des passagers.

Dans le récit de M. Lahbabi, Terreur de vivre

…la personnalité d’Ali subit une métamorphose existentielle. Et le talent de Mamoun a voulu que ce phénomène se produise lentement pour que son personnage et aussi le lecteur aient le temps d’assimiler les changements qui, encore une fois, ont leur origine dans un Crash, mais qui, comme on l’a précédemment déjà dit, cela devient de moins en moins important au fur et à mesure que l’histoire avance, puisque l’essentiel de l’action se déroule loin du lieu de l’accident et sans aucun sursaut.

Après l’atterrissage d’urgence, Ali se porta volontaire pour aller chercher de l’aide. Sa volonté fut acceptée avec joie et il  bénéficia de la reconnaissance de l’équipage et du reste des passagers. Il s’embarqua alors pour un voyage aventureux. Ali s’enfonça dans le désert, un environnement qui lui était absolument inconnu, en adoptant une attitude similaire à celle des anciens explorateurs du 19e siècle.

 Alors qu’Ali s’éloigna physiquement de l’avion où ses compagnons attendaient son retour, son esprit s’éloigna parallèlement de ce lieu. L’éloignement physique agit comme une métaphore de l’éloignement mental.

Après avoir pris contact avec quelques Bédouins, Ali arriva enfin dans un village habité par des gens qui le captivèrent. Parfois, il perdait la notion du temps et oubliait presque la mission que lui avaient confiée ses compagnons de voyage. C’est là que commença véritablement sa métamorphose, en vivant avec les gens simples et humbles de ce village-là oublié au milieu du désert, dont la générosité et le sens communautaire lui apprirent en peu de temps toutes les valeurs humaines qui peuvent donner du bonheur et du sens à l’épanouissement personnel, loin de l’ambition et du monde compétitif auxquels il appartenait dans sa vie précédente.

Lorsque, après quelques jours, Ali revint avec trois autres villageois pour apporter une humble aide aux naufragés et que ceux-ci la refusèrent, Ali réalisa qu’il n’appartenait plus à ce monde. Il décide de partir et de rejoindre définitivement les gens du désert. Parmi les villageois qui l’accompagnaient, il y avait une femme qui l’avait séduit d’emblée. En réalité, Il y avait vraiment une attirance mutuelle qui dut être déterminante dans sa décision. Cette femme, Yarra, lui dit, en quittant le lieu de l’accident vers le village : « Remets le turban, le soleil est brûlant ». Ali venait d’être accepté comme nouveau membre du peuple du désert.

   *     *    *

Un petit mot pour réfléchir :

Combien de fois de hauts fonctionnaires, touristes, etc du monde hyperdéveloppé, le nôtre, ont-ils pris l’avion pour se rendre dans une ville d’Afrique, d’Asie ou d’un autre continent présentant les mêmes caractéristiques ou des caractéristiques similaires à celle de provenance, via un couloir aérien virtuel sûr, un cordon ombilical, sans s’arrêter à réfléchir aux lieux, aux cultures et aux personnes survolés au cours du voyage ?

La bêtise de ceux qui croient détenir tout le pouvoir, toute la vérité devient évidente lorsque des événements comme celui de l’histoire de Lahbabi se produisent.

   *     *    *

Il ne nous reste qu’à réfléchir sur les décisions prises à chaque instant par les personnages de ces trois récits. Les décisions prises étaient-elles les correctes ? Ont-ils pris leurs décisions librement ou ont-elles subi des pressions?

La voix de Paqui

Les trois écrivains nous racontent trois histoires qui ont un sujet , le décollage d´un avion qui va souffert un crash, et un lien commun dont le personnage principal est Ali. Les écrivains nous racontent la vie d´Ali, l´abandon de sa femme, son divorce de Nouzha, la pris de garde de son fils Imad….Le burn out commun dans les trois histoires. Chaque auteur nous raconte l´histoire de son propre point de vue s’enrichissant entre elles. tous les trois nous font découvrir Ali, le personnage principal, en ajoutant chacun de petites nuances qui complètent la personnalité d´Ali et comment Ali va affronter son destin d’une manière différente devant un événement similaire.

  • « Un baobab sur la poitrine » (Abdellah Baida). L´élégance et le style cultivé de ce récit original qui frise l´abstrait, encadrant l´accident d´avion comme une peinture abstraite et surréaliste sur l’arbre de la vie (le baobab) qui débouche dans la mort d´Ali. « pas de limites, tout est possible » Mais dans cette histoire Ali meurt avant de réaliser ses rêves
  • « Voulez vous dîner avec moi ce soir » (Jean Zaganiaris). La frappante originalité de Zaganiaris avec l´idée des livres et des auteurs maudits. Il nous transmet un message, une prise de conscience, avec la censure dans la littérature, pour reafirmer la liberté d´expression avec ce récit drôle et surréaliste où le commando GAPULP détourne l´avion afin de défendre la pureté de la littérature. Alí devient un ´héros sauveur.
  • « Terreur de vivre » (Mamoun Lahbabi). Dans ce récit utopique, plein d´espoir, Mamoun nous conduit à travers Ali, vers une nature idyllique où il serait possible de changer le  côté laid de la vie pour une vie en communion avec la nature… Il nous montre la découverte d´un monde différent où l´on peut atteindre le bonheur et la paix. On retrouve le paradis perdu par opposition à notre société actuelle en décadence. On se souvient du « Petit Prince » et « la vie en rose ».Dans cette troisième histoire Ali peut faire réalité ses rêves.

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