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Lettre ouverte à Allah au sujet de la lecture

Abdellah Baïda, toujours une voix inspiratrice

Abdellah Baïda, toujours une voix inspiratrice

Nous reproduisons ici, avec l’autorisation de l’auteur, la « Lettre ouverte à Allah au sujet de la lecture », originalement postée par notre cher ami, le chercheur et critique littéraire, Abdellah Baïda, sur le blog Qandisha, le 30 janvier 2013 lors de sa présence à Guelmin,  du 24 au 26 janvier 2013, pour le colloque organisé par l’AMEF (Association Marocaine des Enseignants de Français) sous le thème : Lire et faire lire.
De sa voix toujours à écouter, de ses pensées toujours inspiratrices, Abdellah Baïda fait son éloge personnel de la lecture que nous voulons faire nôtre et comme ça ajouter un autre morceau de tissus à ce « drapeau » partagé qui est l’amour pour les livres, un drapeau qui ondoie insolent, intemporel, fait de soif et source de liberté.

Allah,

Étant désespéré de bénéficier de l’écoute de mes compatriotes, je m’adresse directement à Vous.

Cela fait des lustres que personne ne bouge le petit doigt pour inciter à la lecture et pour montrer les bienfaits d’une telle pratique. Je m’adresse donc à Vous en dernier recours.

Vous êtes Omniscient, Vous devinerez aisément mes intentions et décèlerez mes vœux même quand je ne trouverai pas le mot juste. Vous êtes Omnipotent, Vous saurez faire aboutir ma requête.

Faites que ceux qui gouvernent ce pays béni daignent  accorder à la lecture la place qui lui est due, que les yeux des chérubins qui courent les rues se décillent et les esprits des adultes qui glandent se désaveuglent. Faites que les responsables qui s’introduisent dans toutes les chaumières via les petits écrans se présentent un livre à la main car Votre volonté fait de l’homme demeure un animal imitateur.

Faites que les parents, en remplissant leurs cadis ou leur cabas, y glissent un livre comme nourriture de l’esprit de leur progéniture.  Et que le mamelon sème une sève nourrie de l’esprit des lettres et de la curiosité des savoirs.

Faites que le voyageur, qui passe des heures à scruter le vide ou qui papote avec son voisin, finisse par plonger son regard amoureusement dans un livre pour découvrir d’autres horizons en dehors des sentiers battus qui s’offrent généreusement à lui.

Faites que le citoyen lambda accorde à ce petit objet, que nous nous égosillons à défendre ici, un statut privilégié et lui portent plus d’amour et d’affection.

Allah, Vous êtes témoin des diverses tentatives avortées. Me vient à l’esprit en ce moment, à la porte du désert et de la déshérence, ce sursaut nommé Noud tkra (Lève toi et lis). À peine étions nous arrivés Place de la Poste à Rabat, à peine avions nous esquissé le geste pour dégainer l’objet suspecté, le livre bien sûr, qu’une armada nous tomba dessus: « ramassez vos torchons et déguerpissez », nous intimaient les sbires de qui-vous-savez. Aucune tergiversation n’est tolérée. Exécution immédiate.

Le livre favorise l’esprit de la non-exécution immédiatement; il autorise de tourner et retourner voire détourner la page au gré du lecteur. Le livre risque de nous apprendre bien des vérités mais aussi des mensonges, des fictions, des fantaisies et des fantasmes… Pas de limite. Entre nous, il est même possible de discrètement déchirer des pages. Sacrilège? Non, liberté. Exercice de liberté.

J’aboutis  ici au fin mot de l’histoire: liberté.

Les sbires de qui-vous-savez censurent des livres! C’est là le sacrilège. On interdit les chefs d’œuvres et on laisse courir les médiocrités.  On enferme les joyaux et les perles. On nous sert du toc et des pacotilles. Et on se laisse faire.

Oh, Allah, Vous nous avez rendus tous responsables.  Nous sommes alors tous responsables.

Libres et responsables nous sommes.

Faisons donc en sorte de lire et de faire lire.

Amen.

Abdellah Baïda 

Guelmim, 26 janvier 2013

Lire le post original sur Qandisha

 

16 Réponses

  1. Monsieur Baïda,
    Je suis sûre que votre lettre sera l’objet d’attention parce que vous vous êtes adressé directement à votre « deuxième chef » . Votre demande est juste et altruiste et « Il » n’est pas habitué à être appelé pour réclamer le bien des autres. M. Baïda je vais suivre votre exemple et vais prier à « mon chef » (le mient) pour qu’ « Il » nous aide à obtenier le désir de tous les hommes : la liberté « !!!

  2. Quelle belle lettre pour appeler Allah en dernière ressource et prendre conscience de l’importance de la lecture !! Il n’y a pas très longtemps, ici, en Espagne, certains livres de certains auteurs ont été interdits, et actuellement ils sont étudiés à l’école. Pourquoi ? c’est parce que parfois il y a des intérêts pour que les gens ne connaissent pas qu’il y a une autre façon de penser et de vivre, ce n’est qu’un manque de culture et de liberté. C’est en lisant que les gens deviennent libres et tolérants.

  3. Je me souviens encore de votre visite à notre école il y a deux ans. Je me souviens de ce cours magistral que vous nous aviez offert ce jour-là sur des livres et des auteurs merveilleux. J’aime beaucoup la littérature et je vous dis que nous avons de la chance. Tant qu’il y aura des personnes sages qui défendent la culture si courageusement que vous nous serons sauvés. Merci beaucoup.

  4. Je suis absolument d’accord avec vous . On a besoin de plus en plus d’un miracle pour que tout le monde, tous âges confondus lisent, et qui mieux qu’Allah pour passer cette consigne… ??!! Le livre, en plus de nous enseigner, peut devenir l’ami inséparable qui nous accompagne dans les moments de solitude. Votre manière de dénoncer la situation de la littérature est bien imaginative. À bientôt

  5. Votre missive est une manière très expressive d’attirer l’attention sur le manque d’intérêt pour la lecture, ainsi que la censure et l’indifférence des autorités à cet égard. Je crois plutôt que pour cette question vous devrez vous adresser aux Autorités Marocaines qui peuvent apporter de l’argent ou faciliter avec des mesures l’accès à la lecture, parce que Allah n’a pas de fric. Pour aboutir à cette idée il faut hurler à la cantonade les atouts de la lecture, c’est une manière de freiner les actions des sbires qui censurent des livres.

  6. Je pense qu’il y a de la controverse pour mieux attirer l’attention et atteindre l’objectif cependant les Musulmans se seront fâchés pour utiliser le nom d’Allah pour cette question puisque ils ne croient pas à la liberté de penser et de lire, au moins le plus radicaux …

  7. Bien fait ¡¡¡¡¡

    À la fin c’est nécessaire de s’adresser au plus « Grand » pour obtenir la liberté qui nous fournit que la lecture soit une réalité dans tous les pays et non un rêve. Celui-ci est le problème , le mot liberté, mais la liberté n’est pas seulement la nécessité de lutter pour obtenir une utopie, la liberté est un peu plus, le pouvoir pour nous exprimer, pour rêver et pour vivre avec dignité, et selon mon opinion les livres sont un moyen pour atteindre tout ce que nous désirons. Ils nous permettent de traverser des océans, de vivre des aventures et de nous faire réfléchir sans bouger du canapé.
    Votre apport est nécessaire et précieux pour faire comprendre cette sorte de liberté.

  8. « Les livres sont l’outil de la civilisation et de la culture. Sans les livres l’humanité ne serait pas arrivée aux sommets où elle est arrivée sur les domaines des sciences, de la santé et de l’art.
    Mais ils ont aussi été le meilleur outil pour le développement et la diffusion des idées dont la liberté est l’une des plus importantes.
    Peut-être “qui-vous-savez” ait peur de la liberté?
    Alors le problème est chez lui, parce que la liberté et son moyen de diffusion, les livres, sont l’air que l’on respire et il n’est pas possible de « mettre des portes à l’air ».
    Courage Abdellah »

  9. Il s’agit d’une lettre audacieuse, où l’auteur fait une dernière tentative, comme un type d’ultimatum.
    Je trouve un désespoir dans ses mots.
    Monsieur Baïda s’adresse à la seule Entité qu’il pense peut aider le Monde. Il veut que nous comprenions que la fin de la lecture est le début de la liberté, et que nous sommes tous coupables et en même temps, nous sommes les seuls qui puissions le résoudre. Allah , Il est le recours. La lettre est abouti aux mains des gens-

  10. Mon fils,
    que tu es sage! Tu sais que je suis Omniscient et Omnipotent. Mais, pourquoi cette insistance pour obliger à lire à tout le monde?
    Lire est très dangereux parce qu’il bouleverse la pensé en Dieu même, et il n’y a qu’un seul livre sacré, et on peut l’écouter à la mosquée, il ne faut pas le lire.
    Et, qu’est-ce que c’est que cette histoire de la liberté? Toutes ces folies de la jeunesse qui ont lieu dans ton imagination, sont dues à des mauvaises idées reçues des gauchistes, quand tu as passé « une année chez les français ».
    Mais je te pardonne car je sais que tu iras prier et heureusement que le Ramadan approche et que tu pourras faire nettoyer tes péchés.
    Amen.

  11. S’il y a une vraie vérité c’est que la lecture nous fait libres comme êtres humains. Libres, parce qu’on peut connaître tous les avis et ceux des contraires et ainsi prendre nos propres décisions. Et s’il y a une autre vérité qui fait honte c’est la volonté de quelques-uns d’essayer de cacher la grandeur de lire pour qu’ont soit plus facilement manipulés

  12. Vous exprimez très bien votre indignation du manque de lecture en faisant attention aux coupables actifs et passifs, c’est-à-dire, d’une part le gouvernement, les parents, et d’autre part le citoyen lambda et l’esprit de chacun qui est capable de faire le sacrilège de se laisser faire, de ne pas être libre et de permettre l’intimidation et l’interdiction qui nous emmène à la médiocrité et à l’aveuglement.

  13. Une opinion sur la lecture et généralement sur la culture. L’analyse du pouvoir de la lecture et des messages qu’elle peut transmettre à la société. Une façon de dénoncer le mauvais usage des livres ou leur interdiction quand ils sont « dangereux » pour les régimes. Un appel à la culture au travers d’Allah comme sponsor… osée….

  14. Cher professeur Baïda:

    C’est toujours bien gratifiant pour moi, rehausser des personnes comme vous, amants de l’utopie, si je peux contribuer aussi à cet important objectif, car c’est le chemin vers une autre réalité, vers le bonheur de l’humanité; c’est la façon d’agir pour recruter même les ennemis de l’être humain. Néanmoins, Cher professeur, il semble, une autre fois, que le service de poste n’a bien pas fonctionné, cette fois non plus (cela arrive partout; ce n’est pas un problème exclusif du Maroc), donc je suis resté surpris que vous avez écrit une lettre au Dieu, mais elle a été intercepté par le diable, vu que sur le blog Qandisha, ce sont ses acolytes qui vous répondent dans de nombreuses occasions au moyen de sottises et démagogie, en jouant à la confusion. Mais malgré tout, il faudra être optimistes, parce qu’à la fin, le monde parviendra seulement à être racheté à travers la connaissance. Et nous tous avons depuis longtemps appris, cher professeur, que c’est la lecture libre la seule clé capable d’ouvrir la porte de la sagesse, sans aucune entrave ni censure perverse.

    Jour après jours, j’ai heureusement pu constater que vous avez obtenu un peu plus de soutien qu’au début, de la part de beaucoup d’amis qui vous admirent. Moi aussi. Et j’espère que nous pourrons encore mil fois, nous revoir, pour parler de nouveau librement de la littérature, de la lecture, comme il faut, grâce à la générosité que vous nous montrez chaque fois que vous nous rendez visite.

    Vous serez, comme toujours, bien venu.

    Bon courage, le Professeur !

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